Écoconception et tarifs douaniers : construire un avenir durable malgré les défis économiques
- Martin Marion
- 3 févr.
- 3 min de lecture
L’imposition de tarifs douaniers par les États-Unis représente un défi majeur pour l’économie canadienne et québécoise. Dans un contexte où les échanges commerciaux sont de plus en plus volatiles, comment continuer à investir dans un avenir durable tout en renforçant notre résilience économique ?
Chez Ohasis Tech, nous avons choisi de miser sur l’écoconception et l’approvisionnement local pour réduire l’impact environnemental des toitures végétalisées. Cette démarche ne se limite pas à une simple réponse écologique : elle permet également de limiter notre dépendance aux aléas du commerce international, une stratégie qui s’avère plus pertinente que jamais face aux tensions économiques actuelles.
L’importance de l’approvisionnement local
Avec la politique commerciale agressive des États-Unis, il est crucial de prendre conscience de l’origine des produits que nous consommons. Pourquoi payer une surcharge pour des biens qui pourraient être fabriqués localement, surtout lorsque l’on considère les coûts environnementaux liés au transport ?
En plus des avantages économiques, l’approvisionnement local réduit l’empreinte carbone et soutient les entreprises régionales. Chez Ohasis Tech, cette philosophie nous a permis de créer des toitures végétalisées à la fois durables et compétitives, tout en minimisant notre dépendance aux matériaux importés.
Le rôle du secteur public dans la promotion de l’écoconception
Il y a vingt ans, les toitures vertes étaient perçues comme un luxe ornemental par les entreprises privées. Nos premiers clients provenaient donc majoritairement du secteur public : bibliothèques, écoles et autres institutions. Aujourd’hui encore, ce secteur reste un acteur clé dans notre industrie.
Cependant, les lois sur les appels d’offres publiques favorisent souvent le plus bas soumissionnaire, sans tenir compte de l’origine des produits ou des matériaux. Cette approche met les entreprises canadiennes en concurrence directe avec des sociétés étrangères, parfois au détriment de l’économie locale. Bien que le Québec envisage d’appliquer une pénalité de 25 % aux compagnies américaines, il est essentiel de se demander si cette mesure suffira à protéger nos intérêts économiques et environnementaux.
Favoriser une entreprise canadienne qui distribue des produits fabriqués aux États-Unis ne résout pas le problème. Il est temps de revoir nos politiques d’approvisionnement public pour privilégier les entreprises locales qui utilisent des matériaux et une main-d’œuvre canadienne.

Les retombées économiques de l’achat local
Les projets publics sont financés par les contribuables. En choisissant des entreprises locales, nous soutenons non seulement l’économie régionale, mais nous créons également un cercle vertueux : les entreprises paient des impôts et des taxes, emploient des travailleurs locaux, et s’approvisionnent auprès d’autres entreprises de la région.
Ne serait-il pas temps d’adopter des politiques qui encouragent activement les entreprises canadiennes, plutôt que de les mettre en concurrence avec des sociétés qui délocalisent les fonds publics ?
Une réponse collective aux défis économiques
De plus en plus de Canadiens et de Québécois expriment leur volonté de réduire leurs achats de produits américains en réaction aux tarifs douaniers. Si cette tendance est encourageante, elle ne suffit pas à elle seule à résoudre les problèmes structurels de notre économie.
La solution passe par une approche globale :
Renforcer le marché intérieur canadien en facilitant les échanges entre provinces.
Diversifier nos partenariats internationaux grâce à de nouveaux accords de libre-échange.
Adopter des lois qui favorisent les produits et les entreprises utilisant des matériaux, des technologies et une main-d’œuvre canadienne.
Revitaliser notre politique agricole pour garantir notre sécurité alimentaire.
Une vision pour l’avenir
Certains attribuent la situation actuelle au président américain, espérant que son départ résoudra les tensions. Cependant, l’histoire nous a montré que les changements de gouvernance ne garantissent pas un revirement des politiques économiques.
Dans l’industrie des toitures vertes, nous avons appris que pour créer un changement durable, il faut une vision claire et une action collective. J’espère que le Canada saura s’unir autour d’une stratégie commune pour construire un avenir résilient, durable et prospère.
Conclusion
Face aux défis économiques et environnementaux, l’écoconception et l’approvisionnement local ne sont pas seulement des choix éthiques : ce sont des nécessités stratégiques.
En soutenant les entreprises locales et en revoyant nos politiques d’approvisionnement public, nous pouvons bâtir une économie plus forte et plus durable, tout en réduisant notre dépendance aux aléas du commerce international.
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